SAINTELYON 2011

Mon pote Guigui de MeudonTri m'a fait le plaisir d'arriver la veille de la course chez moi pour vivre cette aventure en commun.
Arrivé à Saint Etienne vers 19h, on apprend que Killian Jornet est présent et dédicace son livre. Après avoir pris notre dossard, Guigui se l'achète et obtiens un mot sympa de ce trailer hors norme presque timide !!

Pasta party super nulle de part la quantité de pâtes et la sauce un peu dégueu mais l'ambiance les fait passer.
On trouve un ptit coin pour s'allonger et attendre minuit : il est 20h !!

Sur la ligne de départ, c'est impressionnant le nombre de personnes venu se défier sur cette course d’anthologie : plusieurs milliers de frontale sous la pluie en attendant le starter.

68km, c'est long, trèèès long 

Début de la course sous la flotte mais fait pas froid et l’excitation est telle qu'on a du mal à pas partir vite mais on se limite à 12km/h avec Guigui. Premier ravito passé, tout va bien mais dans le noir complet, parfois je perds Guigui de vu qui va + vite que moi dans les montées. Parfois, on se retrouve. Mais au 2ème ravito, je sais plus s'il est derrière moi ou devant moi. J'attends un peu, l'appelle puis décide de repartir pour pas me refroidir.
Les côtes sont très dures ici et tout le monde marche sans exception. Arrivé au point culminant, pas mal de vent et la pluie qui te fouette le visage te donne pas envie de contempler le paysage et t'invite à commencer la descente vers Ste Catherine. Double qq gars jusqu'au 3ème ravito (St Genoux) : tout est au vert, pas mal aux guiboles et dans les temps pour mon sub8 mais tjs pas de Guigui ...

Une belle butte de + d'1km laisse pas mal de concurrents sur le carreau et j'entame le début du D- tjs sur ma ptite foulées autour de 10km/h. La pluie s'est arrêtée de tomber mais les crampes sont arrivées pour une grande partie de coureurs autour de moi : bcp s'étirent contre des arbres !! Au loin, un quad en train de monter pour venir chercher un gars allongé sous sa couverture de suivi.
Le sol est très glissant avec d'énormes flaques d'eau, des pierres, des racines qui augmentent encore plus les sollicitations sur les cuisses pour contrôler ta vitesse dans cette descente vertigineuse

4ème ravito (km47), toujours ma tasse de thé et qq pâtes de fruit mais une douleur dans les genoux est apparue. J'suis pas inquiet et même confiant car pas de crampes et pas mal aux cuisses. Mes sauts de crapauds de ma prépa payent vu le nb de gars que j'ai doublé avec la grimace
Au bout de qq km, une douleur aux 2 genoux se fait plus précise et je réduis ma vitesse dans les descentes car ça me tire un peu. Là j'me dis dommage que Guigui soit pas là pour me relancer. Je passe le panneau "Chapanost" et ce dernier sonne le début d'une vraie gêne : comme si la pluie avait pénétrée mon genoux et l’articulation commencait à rouiller

Encore une côte, je pense même plus à courir et met mes mains sur les cuisses pour me soulager. Alors que je ne faisais que doubler depuis le début, un sacré paquet de coureurs me passe en ptite foulées. C'est à ce moment que je reçois un texto de Guigui "ne m'attend pas, je sors des douches, j'ai abandonné" : chiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!
Dernier ravito des 57km : la gêne s'est transformée en douleur, les 11 derniers vont être long ...
Je savais qu'il y avait encore une côte avant les quais mais quelle montée : un panneau "16%" te met dans l'ambiance et un gars me dit "c'est parti pour 2km de galère". J'avoue, mon moral est trèèèèèèèèès bas à ce moment de la course. Même avec les mains sur les cuisses, j'avance vraiment pas vite et plus personne ne parle. Si je m'écoutais j’arrêterai là. Et puis non ya pas moyen, j'ai jamais abandonné une course c'est pas maintenant que je vais commencer et tous ces gens qui me double ça m'énerve. Même si j'ai mal, je me dis que le mental est plus fort et je repars en toute petite foulées autour de 8km/h je pense. On ne fais que me doubler c'est dur !!

Les quais interminables, les marches d'escalier horribles, la ligne droite vers Gerland sans fin mais au fil des minutes je me rapproche de la délivrance car mon objectif chrono a été remplacé par un objectif finisher. Je passe la ligne d'arrivée, Guigui est là qui m’applaudis : je suis content, heureux, ému presque une ptite larme c'est la première fois que j'ai autant d'émotions en passant une ligne d'arrivée dis donc.

Après 8h18 (1103ème/4096) d'effort nocturne, je prend en main ce tee shirt de finisher bien mérité

(Vainqueur de l'édition 2011 en 4h54 et dernier finisher en 14h47)

Les bons côtés : l'ambiance, le formidable spectacle sur les crêtes avec ce serpentin de frontales sur des km et des km, pas de crampes
le mauvais côté : l'abandon de Guigui et ce mal de genoux qui m'a gâché les 20 derniers km (j'suis ptét pas fait pour le long, j'sais pas...)

En tout cas, je crois que j'ai tué mes godasses :

Prépa Saintélyon 2/2

3 grosses semaines pour ce mois de novembre avec, pour chacune d'elle, une belle sorite longue dans les monts d'or.
Du travail dans les côtes de la croix rousse, des marches d'escalier à Fourvière, et des 30/30 au parc de la tête d'or complètent le tout.
2 dernières semaines au ralenti et surement une erreur de couper si tôt ...

Prépa Saintélyon 1/2

Octobre a sonné le début de ma préparation spécifique pour la SaintéLyon !!
Sortie longue de 1h40 puis 2h puis 2h30 et 2h50 dimanche dernier. Ces sorties se font notamment avec "yo dlasvel" en éclaireur avisé nous emmenant sur des chemins caillouteux et bien casse pattes dans les monts d'or ...
La dernière semaine d'octobre a marqué également ma première sortie nocturne pour baptiser ma frontale : ça donne très envie d'être le 4 décembre.
Pas de bobos et quasiment plus de courbatures le lendemain des sorties longues, je vais pouvoir entamer le deuxième mois de la prépa et corser un peu le spécifique avant le repos d'avant course !! La forme revient, ça fait plaisir ;-))

Prépa Saintélyon 0/2

Reprise foncière du moins de septembre.
Pas de vitesse juste du kilomètrage pour réapprendre à courir à vitesse constante sur 1h d'effort.

CD PASSY

Un coup de fil d'un pote (Guigui) qui me dit qu'il s'aligne sur le CD de Passy et m'incite à le rejoindre. Pas prévu d'y aller mais vu la météo (grand ciel bleu) et le site au pied du mont blanc, on décide d'y aller faire un picnic.
L'aprèm, pendant que les enfants profiteront de la plage et les jeux d'eau, j'irai m'amuser sur cette belle course que je connais (2h42 en 2007).

Finalement le Guigui a un empêchement pro mais je ne serai pas seul sur cette course, voici mon fan club perso :

Mes beaux-parents, ma belle soeur et ma nièce Karla sont là pour passer cette belle journée ensoleillée ensemble.
Le picnic passé, l'heure du dépôt du vélo arrive et la convivialité de cette course au milieu des montagnes autorise de passer voir la famille avant l'échauffement nat :

 

Les 1500m de nat bouclés en sortant 36ème de l'eau m'amène dans un parc à vélo quasi plein : j'ai pas tant perdu en nat en fait, incroyable.
Le truc c'est que l'absence d'entrainement me grille pas mal pour le début du vélo, pas de jus pour attaquer le premier col après 7km de plat. Comme à Embrun, j'essaie pas de suivre et me laisse doubler en profitant du panorama à couper le souffle : entre lac et mont blanc, c'est pas tous les jours qu'on a la chance de voir ce paysage de plus avec ce soleil !!
40km + tard, retour au parc :

C'est les jambes lourdes que je commence les 10 bornes pédestres autour du lac avec une partie en sous-bois qui est très appréciable avec ce cagnard qui use les organismes. Beaucoup de personnes qui m'ont enrhumé dans les cols court au ralenti et je les reprend sans accélérer. Fin du premier tour tout va bien mais je sens que le second va être + compliqué si je maintiens ma vitesse.
Récupération du collier prouvant avoir parcouru les 10 bornes à l'arrivée :

Pas là pour la perf, donc je gère la fin de la càp pour pas me blesser.
Arrivée sympa avec "we are the champions" pour déguster tranquillement le généreux buffet de l'organisation.

Au final 131/254 finisher en 2h28.

Avant de repartir sur Lyon, ptite baignade avec les enfants pour se rafraichir et rigoler un peu :

Encore une belle journée où on a réussi à faire cohabiter moments en famille et plaisir sportifs : a refaire !!

CD EMBRUN

Envie de profiter de la venue des copains de MeudonTri à Embrun pour prendre le départ de cette mythique course. Enfin, je ne fais que le CD version touriste car, sans entrainements, je vais morfler dans les côtes !!

Arrivée la veille, j'installe ma tente dans un des nombreux camping pas loin du plan d'eau d'Embrun. De nombreux triathlètes toutes nationalités se sont donnés rdv et me regarde du coin de l'oeil essayer de planter mes sardines dans ce sol très dur ...

Mon oubli de pompe pour la gonflage de mon matelat me donne une excuse pour entamer la discussion avec un des groupes d'hollandais : ils font tous l'Ironman et stresse un peu disent-ils en buvant leur bière.
Vu leurs cuissots et leurs magnifiques vélos, je ne me fais pas trop de souci pour eux.

L'heure est venue d'allerdéposer mon vieux clou de + de 10kg heu ... mon vélo dans le parc. Arrivé au parc, j'apprend qu'il faut d'abord aller chercher les dossards dans le village là heut !! Une bonne côte de 1 ou 2 km pour y aller : fatigué rien que d'y penser.
Mon tel me sauve, ZeTrader, un pote de MeudonTri (un longue histoire son pseudo), me propose de passer me chercher en voiture : OUIII ...
Le fait d'être 2, cela nous a permis de se mettre juste à côté du parc et pendant que l'un déposait son vélo l'autre gardait la voiture sous l'oeil intéressé de la police ...
Le soir je rejoins les copains pour diner avec eux et rigoler autour d'un bon plat de pâtes (2kg pour 9 personnes dont 1 nana) !! Quel plaisir de retrouver cette ambiance ;-))
Pas de stress, ce n'est qu'un CD et que de la bonne humeur ...

Lever à 6h30 pour un départ à 8h30, ça devrait suffire pour engloutir mon gatosport et faire les 2km jusqu'au départ de la course.

2 grands champions présents pour le plaisir sur ce CD :
Scott Molina : vainqueur IM Embrun en 1991 et accessoirement de l'IM d'Hawai en 1988
Yves Cordier : quintuple vainqueur de l'IM d'Embrun en 1987, 1988, 1994, 1998 et 1999, rien que ça !!

(c'est moi tout à droite, bonnet blanc et lunettes sur le front hihihi !!)

Fini la rigolade, c'est parti pour les 1500m de nat.
Le + rapide de la troupe meudonnaise est Flo qui termine cette formalité en 20'41. Je ne reverrai qu'à l'arrivée !!
Copsté et Dom sortent ensemble de l'eau en 21' et je les aperçois sortir du parc vélo à la main quand j'y entre. Je vois Karim en pleine T1 qui prend son temps et je sors avant lui du parc alors qu'il m'a mis 1'40 sur la nat : peut être a-t-il eu un souci !?

Par contre, pas question de faire mon kéké sur la partie vélo avec zéro sorties depuis Troyes. Alors j'y vais cool dans les montées même si j'appuie un peu sur le plat et très fort dans les descentes. J'ai jamais autant profité du paysage sur un tri qu'en ce 15 aout 2011 dis donc ;-))
Sans grande surprise, une centaine de gars m'ont doublé au bout d'1h39 d'effort.
Maintenant, c'est pur plaisir sur ces 10bornes.
Le parcours à pied consiste à un aller-retour et présente l'avantage de voir les copains. Je vois à peu près tout le club et un Karim qui a le feu car taquine Copsté sur ces 10 bornes : quels progrès !!
Au demi- tour, je vois Pépette (une copine meudonnaise) et je l'attend pour finir ensemble sur les derniers kilos. On rigole en se disant qu'on va se partager la cuillère en bois sur cette course ;-))
Très sympa de finir main dans la main : c'est ça aussi le triathlon !!

Au final 181/370 finishers en 2h55.
Le reste de la journée était orienté encouragement pour les vrais courageux sur l'embrunman. Assis avec une bière, on applaudissait les valeureux triathlètes sur la partie marathon sous un cagnard d'enfer ...

ça m'a grave envie de me remettre à l'entrainement pour participer au LD pour la grande fête en 2013 : ce sera les 30 ans de l'épreuve !!

MD TROYES

Même si 2011 est orientée famille et boulot, je me suis inscrit au Moyenne Distance de Troyes (3-83-21) histoire de voir si je sais encore "triathloner".

Donc pas de pression, pas d'objectif de chrono, juste le plaisir de prendre le départ d'un tri en compagnie des copains de MeudonTri !!

Cependant, avant ce long dimanche, on a vécu en famille un beau baptême sur Annecy (merci Elise&Steph) le samedi. J'ai fait gaffe à pas boire d'alcool pour ne pas ajouter encore un handicap pour le lendemain.

Réveil à 5h45 pour départ à 6h direction Troyes ou plus exactement Lusigny-sur-barse. Arrivé sur place à 9h, je redécouvre la super ambiance au départ d'une course avec les bénévoles qui s’affairent aux détails pour le confort des participants, la sono qui marche déjà fort, les visages encore un peu endormi parmi la file d'attente pour récupérer le dossard ...

Quel bonheur de revoir autant de bleu avec le sourire : C'est vraiment un super club, vive MEUDON TRIATHLON !!

Et à priori nous avons de la chance car le ciel est clément et la pluie annoncée n'est plus au programme et la crème solaire remplace le coupe vent et les vêtements pluie ...

L'heure du départ approche et me revoilà dans cette espace temps où tout le monde à la tête dans son sac ou sur vélo : j'adore.
Encore un peu le temps de discuter avec les copains qui ont tous l'air aussi heureux d'être là que moi sauf qu'ils sont affutés ... eux

Je savais que ça allait être une grosse journée mais envie qd même de pas être ridicule au moins en nat alors je me mets en première ligne comme d'hab en me disant que je vais me faire pourrir.

Les filles partent 10min avant nous pour qu'elles soient plus tranquille que parmi les 500 mecs au taquet. Je regarde donc toutes les filles s'éloigner vers la première bouée aux côtés de mon ami Z (très serein lui).
Départ donné, j'avais oublié comment on flottait avec une combar et combien c'était facile de nager.
Tour 1, je me fais qd même bien calmer par tous ces gars qui me double sans que je puisse les suivre.
Sortie australienne : je vois qu'il y a du monde derrière, ça me rassure
Tour 2, je rattrape du monde et me sens carrément bien bizarrement. J'appuie un peu et j'arrive à passer qq gars.
 

A peine sorti de la flotte (46' à priori), Ben me passe avec un mot d'encouragement sympatoche.

Commence pour moi ce que je craignais le plus : le bike. En montant dessus, je m'aperçois que j'ai perdu mon compteur dans le champ de bosse du parc car surement mal installé aaaaaaaaaaah la poisse !! Tant pis on va se la jouer touriste jusqu'au bout c'est à dire tout au feeling sans gestion de course grrrrrr
Mon défilé de "goodswim" commence comme prévu : chaque copain me doublant en vélo me lance un goodswim histoire de charrier lol

Les 83 bornes vélo étaient composées de 3 tours. Dès le milieu du second tor, j'ai mal au dos sur mon vieux lapierre alu de + de 10kg sans prolongateur. J'suis nostalgique de mon super P2C vendu début 2011. Je prend mon mal en patience en m'étirant de temps en temps. Fin du 3ème tour Hervy me passe en grimaçant et cale dans la première ptite côte qui casse bien. Je le reprend échange qq mots et le passe. On se double au moins à 4 ou 5 reprises jusqu'au parc. Pas de compteur mais je me dis soit je roule pas si mal soit il est vraiment dans le dur (bah ouais c'est le dernier cas et on rigole pas au fond). C'est donc après 2h39 que je repose mon vélo et enfile mes running.

C'est parti pour le semi seul sport dans lequel j'avais réussi à garder mon niveau ou presque. Mais le triathlon, ce n'est pas de la course à pied !! Donc là où j'étais le + confiant s'est révélé être la partie la plus pénible de la journée. Je sors du parc alors que le leader de la course entame son second tour, ça calme...
Super Barbie et Suzanne sont là pour te balancer assez de décibel dans les oreilles pour te relancer au moment où t'en as besoin : MERCI LES FILLES !!

J'entend une foulée rapide se rapprocher et me dit que le deuxième se rapproche mais en fait c'est Copsté. Incroyable !! Je demande confirmation que c'est bien son second tour mais j’apprends qu'il a crevé et ne fait que commencer sa càp. Dommage, mais il a quand même une belle foulée ...

Les km passe péniblement à 10 ou 11 à l'heure et, à 5km de l'arrivée, je me fais reprendre par Guigui et Benco qui, a priori, le traine depuis qq km. Je m'accroche et nous voilà parti tous les 3 alors que les spectateurs nous appellent les triplés

Après 1h55 à rôtir sous ce cagnard troyen, passage tous les 3 de la ligne d'arrivée main dans la main : c'est exactement ça que j'étais venu chercher 

C'est un sport individuel mais dans lequel on partage énormément par le dépassement de soi commun à tous les triathlètes.

229ème sur 500 partants et 419 finisher en 5h22 au final donc 25min de + qu'en 2008, je m'attendais à pire, ça va je sais encore triathloner mais en mode touriste lol

Et maintenant c'est crème après soleil (la bouteille de champ' remplaçait le traditionnel tee shirt des finishers) :