dimanche 17 avril 2016

LD CANNES

1,5 mois avant l'objectif annuel, le triathlon de Cannes était bien placé pour pouvoir tester ma forme du moment et répéter mes transitions pour le jour J.
Avec Flo et les enfants on se programme donc un gros weekend sur la côte d'azur de 5 jours pour visiter Cannes, se promener sur l'île Ste Marguerite et aller compter le nombre de Porsche, Maserati ou autres Ferrari à Monaco.

 
 

Mais avant tout ça, j'ai une coursette à faire alors, entre 2 photos de cette magnifique croisette cannoise, je vais déposer mon vélo dans ce bike park dont toutes les allées sont recouvertes de moquette rouge : on est à Cannes !!
Moi qui suis sensible des pieds, c'est plutôt cool ;-))

En allant chercher mon dossard je croise Régis (copain d'Issy Triathlon) affûté car revenant d'un stage d’une semaine.
Tout est OK, plus qu'à aller se reposer avec un ptit apéro au soleil car le coup de feu est donné le lendemain à 8h.

DÉPART
surement un peu trop en mode touriste, je prend trop mon temps et arrive après la plupart des triathlètes sur cette magnifique plage en forme d'anse donc un peu moins froide que les autres (je dirais 16°C) pour effectuer les 2 boucles de 1000m avec sortie à l'australienne.
J'essaie de me frayer un chemin mais le peloton est vraiment dense et n'arrive pas à être devant pour le départ. Tant pis je me dit que je slalomerai un peu au début...

Eh bien je me ferai plus avoir car ce sera toute la 1ère boucle que je vais me batailler avant d'avoir enfin un peu d'espace pour prendre ma nage. Un peu énervé, j'appuie fort sur les bras au cours de cette 2ème boucle et je double des gros paquets de nageurs : quel bonheur d'être aussi bien surtout dans une eau aussi limpide où on voit le fond et pleins de poisson même loin de la plage.


T1
en sortant de l'eau, je suis plus essoufflé que d'ordinaire mais j'ai rattrapé un peu le retard accumulé sur la 1ère boucle.
Tout de même presque 32' pour ces 2000m : déjà fait bien mieux, bref.
Une bénévole me propose de ranger mes affaires, cool je gagne quelques secondes et repars rapidement chercher mon vélo.

VELO
au programme 77km pour 1200m D+, ça va piquer les cuissots !!
les premiers 20 bornes sont quasi plat donc me fait pas trop doubler mais quand arrive la montée du col (7km) ce sont des paquets de cyclistes qui m'enrhument.
A mi-parcours alors qu'il me reste 35km à parcourir c'est une pluie assez dense qui s'installe dans le ciel. Avec mes roues carbone qui freinent quasi pas lorsqu'elles sont mouillées, je suis vraiment pas à l'aise dans la descente. Je redouble d'attention quand je vois tous ces athlètes au sol ayant raté leurs virages ou n'ayant pas réussi à freiner suffisamment avant le rond point : j'ai mal pour eux.
Voici la 2ème difficulté (3km à 8% de moyenne) du jour mais la pluie augmente encore d'intensité !! Une fois en haut, c'est complètement trempé que j'entame la descente. On se croirait aux Antilles tellement les gouttes sont grosses et la visibilité faible tellement le rideau de flotte est dense : incroyable. S'ajoute à cela le trafic automobile qui s'est quasiment arrêté donc obligé de slalomer entre les voitures ... pourquoi l'orga de la course nous fait passer par ces axes source d'accident pour triathlètes pressés ?
La pluie devenant plus faible, je décide d'attaquer pour remonter un peu ma moyenne de grand père pour les 15km de plat restant ... d'autant que mes mains sont bleutées tellement je suis frigorifié.


T2
29km/h de moyenne sur la partie vélo, j'ai du boulot pour Nice !!
quel bonheur d'enlever mon maillot pour enfiler un tee shirt sec, ça va tout de suite mieux.

CAP
Hallucinant comment le temps change vite en bord de mer : le soleil perse déjà quelques rayons de soleil à travers les nuages !! C'est donc dans de bonnes conditions que j'entame ces 17km sous forme de 4 allers/retours sur la croisette détrempée.
Régis me reprend sur la fin de mon 1er tour avec une belle foulée, il est facile le bougre... Je boucle les 5 premiers km sur un rythme de 4'25/km et peut enfin boire un peu. L'orga n'a prévu qu'un seul poste de ravitaillement pour toute la partie course à pied donc les coureurs pourront manger/boire une seule fois tous les 5km : un peu limite surtout pour ceux qui seront dans l'dur.
2ème tour, mon fan club est là pour m'encourager et le fiston qui me tend la main pour un check, ça me booste. 2ème tour bouclé sur un rythme de 4'15/km donc presque 14km/h, j'ai la caisse !! A ce moment là, je prend vraiment du plaisir à courir dans ce décor au milieu des palmiers et
au bord de cette Méditerranée si belle.

Mais tous les nuages sont partis maintenant et le soleil commence à chauffer les épaules (bah oui on est à Cannes qd même). Je manque de jus pour tenir ma vitesse et ralenti jusqu'au prochain ravito : m'aurait fallu boire plus souvent je pense pour tenir, bref Grrrr
Dernier tour, toujours des encouragements de ma chérie et des enfants et je force maintenant pour maintenir le 13km/h.

Je passe la finish line en 4h34 et 176ème/842 finishers (912 partants donc pas mal de chutes vélo je pense).

Encore une fois, problème dans l'orga de cette course car les vélos n'ont pas été remis à leur place mais dans l'ordre d'arrivée. Un sacré bazar pour retrouver sa monture parmi plus de 900 vélos plus ou moins de la même couleur. Et seulement 2 bénévoles pour la seule sortie du parc pour contrôler ton vélo = 40min d'attente. En presque 10ans de triathlon, jamais vu une orga pareil !!



En tout cas, même si je dois encore faire des bornes à vélo pour mieux monter, la forme pointe le bout de son nez et cette course de prépa m'a rassuré. J'ai hâte d'être à Nice ;-))




dimanche 3 avril 2016

MARATHON DE PARIS



Qu'est-ce qu'on ferait pas pour les copains !!
ça me tenait à cœur d'accompagner mon pote Vinz sur son 2ème marathon pour qu'il tente d'atteindre son objectif pour lequel il s'entraine sérieusement depuis 12 semaines. Et puis ça me fera une SL dans un cadre juste exceptionnel ;-))

Il s'est forcé à respecter les allures de course de mon plan d'entrainement de préparation à sa course même s'il a tendance à courir un peu vite selon moi. Mais il s'est bien amélioré et je suis plutôt confiant pour son 3h50.

On trouve une super place pour garer la voiture sur l'avenue de la Grande Armée encore déserte à cette heure matinale. Du coup, on peut facilement aller au milieu des voies pour se faire un selfie collector d'avant course :




Il est en forme le Vinz mais en teeshirt à l'ombre, ça pique un peu à cette heure ci :






Après avoir trottiné 10/15min jusqu'à la ligne de départ, on se place dans notre sas en attendant le coup de feu. Même le ciel est avec nous car il est prévu un beau soleil et autour de 20°C, une météo juste parfaire pour courir tout en profitant un max de tous les monuments et places historiques qu'on s'apprête à traverser.
Depuis 2 semaines, Vincent a monté la barre de son objectif et souhaite faire 3h45.
Je ne suis pas favorable à ce changement d'allure de dernière minute sachant que je l'ai fait courir pour 3h50 et 5min ça change tout mais ça il va le comprendre un peu plus tard...

En tout cas depuis notre semi marathon d'Annecy en 2014 durant lequel j'ai du le freiner pour pas qu'il se crame, je vois un Vinz qui a engrangé de l'expérience et pars à la bonne allure voire parfois pas assez vite, très bien.
Je me cale à 5'23/km sur le 1er semi pour avoir un peu de marge sur le second semi sur lequel je ralentirai un peu (5'27/km) pour qu'il tienne les 3h50.

Perso, c'est aussi un ptit challenge pour moi car pas du tout fait de prépa pour courir un marathon. Un bon test sur un sortie longue dans ma prépa Ironman Nice du 5 juin prochain à une allure proche de mon endurance fondamentale. 1h53 au km21 : parfait on est dans les clous !!










Vincent a le sourire et m'occupe de lui prendre à manger et à boire à chaque ravito pour qu'il garde une allure vraiment constante.
Au 25ème, il ne répond qu'avec des phrases plus courtes à mes questions et je vois qu'il commence à fatiguer ... je lève un peu le pied car le soleil chauffe pas mal et nos organismes ne sont pas habitués à faire du sport à 22°C.

Km30 : il me répond plus même si j'ai baissé notre allure à 5'30/km. Je ne lui dis pas mais son 3h50 s'annonce mal (heureusement que je l'ai pas écouté et parti pour 3h45).
Sa chérie et ses enfants sont là au km31 et ça le rebooste tellement qu'il va accélérer jusqu'au km34 en courant autour de 5'10/km. C'est là mon erreur de coaching, j'aurai du le forcer à garder son allure mais à ce moment là, je pensais qu'il tiendrait jusqu'à la finish line.
km35: on est revenu dans les clous pour le 3h50. Perso, je commence à sentir mes jambes mine de rien, un moment que j'avais pas couru si longtemps ... Coup de tonnerre, CRAMPE au mollet et voilà Vinz qui marche :-((

ça va être alternance de marche / course jusqu'au km 39 dans la douleur. Mais c'est un guerrier ce gars alors je le pousse dans les faux plats montant pour éviter qu'il marche de trop.

km40 : plus que 2km mais il est au bout du rouleau, il souffre à mort de sa crampe. En mode coaching brutal, j'arrête pas de l'harceler pour qu'il trottine. Le 3h50 est mort mais je veux qu'il soit au moins sub4 et c'est possible.

km41 : je lui gueule dessus pour qu'il lâche rien. Dès qu'il tente de marcher, je lui tape les fesses ou le pousse. Il grimace à mort mais il court.
On passe la finish line en 3h57 dans la douleur mais il est sub4 : soit fier de toi vieux ;-))