dimanche 26 juin 2016

SWIMRUN Miribel

J'aime les 1ères alors me voilà inscrit avec mon partenaire habituel JMB sur le swimrun local format très court (11km) se déroulant à miribel (10' de chez moi). Format très court donc va falloir courir vite surtout que l'orga a morcelé les 11km en 28 sections course / nage.


Après avoir fait la queue pour retirer notre dossard heu ... bonnet de bain numéroté, on retrouve les 5 autres duos de l'AsvelTri qui ne voulaient pas rater cette coursette à domicile.
Parmi eux, des copains d'entrainement comme Mikee&MRJ et surtout le coach de nat DAVOS en binôme avec Mric, le gros moteur du club : ce sera l'équipe à battre je pense ...


Départ donné, je pars en restant au contact des premiers pour essayer de les titiller : que 11km à tenir donc, en serrant les dents, ça devrait aller. 3 semaines après l'Ironman de Nice, je suis complètement remis et prêt à envoyer la sauce à pied.
Avant de sauter dans l'eau, je jette un oeil à JMB qui est sur mes talons, niquel.
Quand je sors de l'eau, plus de JMB !! je laisse passer qq équipes et trépigne d'impatience, où est-il ?
Je décide alors de courir jusqu'à la 2ème nat au cas où il serait sorti devant moi de l'eau et qu'il m'attend là bas. Mais personne ... un grand moment de solitude !!


je trottine vers la 1ère nat et retrouve enfin JMB qui arrive avec une tête fatiguée : qu'est-ce que c'est long 2min quand t'es en mode course ...
En fait, il a bien fêté ses 38 balais cette semaine et il a fait la 1ère nat en brasse et dos tellement il était asphyxié :-(( Je prend les choses en main pour l'emmener à bonne allure (entre 15 et 16km/h) sur les parties course et restera dans mes pieds en nat pour profiter de l'aspiration.
On double beaucoup d'équipes, c'est cool.


Pour s’entraîner régulièrement sur Miribel, on connait bien le parcours, c'est top d'être là !!
Au km7, JMB retrouve son niveau et prend le lead de notre équipe. C'est moi maintenant qui cravache pour tenir le rythme en càp tellement il envoie le bougre.
Avant d'entrer dans l'eau, on voit la 1ère équipe qui court déjà sur l'autre rive : on les rattrapera pas.


Avant dernière nat, un bénévole nous indique que les 3ème sont vraiment pas loin. En fait, on apprendra en passant la finishline que ce sont les 4ème qu'on avait en ligne de mire.

Donc 5ème équipe sur les 63 au départ et très content d'avoir participé à cette course très fun, très ludique, qui annonce pour JMB et moi, une fin de saison orientée SWIMRUN.
Objectif = la Gravity Race (www.gravity-race.com) le 15/10 prochain ...


dimanche 5 juin 2016

IRONMAN NICE


PREPA
Après 3 mois de pause, je redécroche le vélo en janvier profitant d'un hiver doux pour tourner les jambes et faire du foncier. En parallèle, je mets l'accent sur la course avec beaucoup de qualitatif et quelques sorties longues jusque mi-mars. Je suis à la moitié de ma prépa et tous les signaux sont au vert pour commencer sereinement le spécifique vélo : sorties qui s'allongent, force en côtes, travail de l'allure IM en position aéro ...

Début avril, je fais le meneur d'allure pour mon pote Vinz qui vise 3h50 au Marathon de Paris. A cause de crampes, il ne pourra pas atteindre son objectif mais sera tout de même finisher sub4 en 3h57 et cela me permettra de faire une sortie bien longue à pied.

Ma sortie la plus longue à vélo sera pour me rendre au stage club en Ardèche : 218km à bonne allure avec 3 copains de l'Asvel : https://connect.garmin.com/modern/activity/1153859104

J-7
je me repose bien et fais une séance de chaque sport pour garder mon dynamisme musculaire.

J-2 : je prends le TGV vers Nice mais apprend qu'il sera terminus à Marseille à cause des grèves. Heureusement, je réussi à chopper un blablacar pour finir mon trajet et arriver bien tard à Nice.

J-1 : je vais au village expo installé sur cette magnifique promenade chercher mon dossard. Après mon sub10 sur l'Ironman Barcelona en octobre dernier, l'orga m'a classé "préférentiel" ce qui procure quelques avantages dont un rack vélo proche des pros donc plus vite vélo en main à la sortie de l'eau ;-))

La dépose des sacs RUN (bleu) et BIKE (rouge) se fait sous une pluie battante et c'est à ce moment qu'une copine devenue niçoise me téléphone : Alicia !! Habitant à une dizaine de minutes, j'en profite pour lui demander si elle pouvait m'apporter 2 sacs poubelle. Une astuce pour conserver mes affaires de course (chaussettes, chaussures, singlet, casquette ...) au sec durant la nuit.
De retour à mon hôtel, je sors mon Argon de sa housse, le remonte et vais rouler 3/4h le long de la promenade des Anglais pour repérer les premiers km de la course du lendemain et surtout vérifier que le matos est OK.

Jour J
réveil à 4h30, j'avale un ptit dej et me prépare sereinement pour cette longue journée.
5h, je pars à pied vers le départ nat (1800m à pied) en traversant la ville encore plongée dans le silence et l'obscurité

6h, je suis en combi sur la plage et repère les bouées à contourner

6h25, les pro partent. Impressionnant comment ils nagent vite. La mer est calme, ça va être un régal !!
6h30, DEPART des amateurs non plus en "mass start" comme d'habitude à Nice mais en "rolling start" c'est à dire que chaque athlète a choisi un sas correspondant à son temps objectif pour boucler les 3800m de nat. Effectivement, pas trop de chahut au départ et je peux rapidement prendre ma nage dans cette eau limpide.
Le parcours consistait à faire 2 boucles sans sortir de l'eau : 2400m + 1400m. A la fin de la 1ère boucle, je jette un œil sur mon montre et je suis un poil en retard alors j'appui un peu plus sur la 2ème boucle pour sortir de l'eau en 57'47.

T1
600m au total à courir entre la sortie de l'eau et la sortie du parc vélo pour faire cette très longue transition : pas aujourd'hui que je pouvoir faire mon chrono record !!

J'avais bien repéré mon sac donc tout se passe bien en décidant de mettre mes chaussettes de suite pour tout le reste de la journée.

VELO
c'est parti pour une boucle de 173km (bah oui ya pas 180 à Nice) pour compenser les quelques 2100m D+ (sous un ciel rempli de nuage et menaçant).
tout d'abord 20km de plat où je trouve bien mes marques malgré qq rond-points mais l'impression d'avoir besoin d'appuyer fort pour être à la vitesse cible (34km/h) ... bizarre.

km23 : 1ère difficulté du jour avec une grosse montée courte (700m) mais très raide (12%), ça chauffe les cuisses !! Après ça continuera de monter gentiment sur 20km jusqu'à avoir un joli point de vue à 430m d'altitude.
En avalant une barre, je prends tout de même le temps de contempler le panorama exceptionnel que cette course nous propose dans cet arrière pays niçois. J'apprécie ensuite la descente pour tourner les jambes et boire généreusement avant d'attaquer la 2ème difficulté du jour : le col de l'Ecre (22km pour 950D+).

c'est donc parti pour l'ascension sous un ciel nuageux mais avec peu de vent. Bien que mauvais grimpeur, aujourd'hui je me fais enrhumer par des gros paquets de cyclistes.
Pas grave, j'ai l'habitude et me dit que je les rattraperai à la descente et sur le plat. En attendant, je rentre dans ma bulle et me concentre sur l'hydratation en buvant bien régulièrement car je commence à bien transpirer surtout dans certains passage à plus de 8% de pente !!
km79: arrivé au sommet (1160m d'altitude), j'avale une 2ème barre et suis pressé de redescendre un peu pour refaire monter la moyenne.

c'est après quelques km que je me rends compte que mon mauvais ressenti du début du vélo se confirme : j'arrive pas à descendre facile et relâché comme d'habitude et ça commence à m'énerver surtout qu'au lieu de reprendre les gars qui m'ont doublé à la montée, je continue à me faire passer sans cesse Grrrrrrrrrr !!

Un peu de plat avant d'entamer la 2ème difficulté du jour et du mal à maintenir le 30km/h, comprend pas. Pourtant j'ai pas mal aux jambes, mon cardio est bas et j'ai bien bu.
Je vais même jusqu'à m'arrêter pour vérifier que mes patins de freins ne touchent pas la jante ...

km106 : 6km et 400m D+ au programme pour la 3ème difficulté de la journée. Le soleil repointe le bout de nez et je navigue entre 15 et 18km/h, pfiouuuu
Après encore une quinzaine de km vallonné, c'est parti pour 13km de descente parfois bien technique où des inconscients déboulent à + de 70 dans certains virages et terminent par terre. C'est en passant au panneau "vallon de la vache morte" (m'en souviendrais longtemps de celui là), et avant d'amorcer un petit raidar, que je m'aperçois que mon boyau avant est bien dégonflé :-(( Durant la montée, impossible de me mettre debout pour relancer sinon je ressens la valve à chaque tour de roue et me dit que je vais accentuer la crevaison.

km141 : avant d'entamer la dernière grosse descente de 16km, je décide de réparer. Je m'étais préparé à beaucoup de choses mais pas au changement de boyau : punaise !! J'ai opté pour un scotch double face plutôt que la colle traditionnelle pour justement l'enlever plus facilement. Mais rien à faire les minutes défilent et je n'arrive pas à le retirer : je perds une énergie folle en m'excitant dessus de rage de voir tous ces cyclistes me passer, j'ai les boules. Déjà que je faisais un vélo en dessous de mes prévisions, mon chrono est maintenant vraiment foiré. Je décide alors de regonfler avec une de mes 2 cartouches CO2 en espérant que la crevaison soit suffisamment lente pour rallier le parc à vélo.
Le boyau pas regonflé à bloc, je sens un gros manque d'adhérence dans les virages.

km160 : la descente est terminée mais je tombe à cause d'une perte d'adhérence du à la crevaison dans le dernier virage alors que je suis à 25km/h. Pas de bobos mais mon dérailleur est tordu : c'est le pompon comme on dit, vraiment pas ma journée. C'est dans ces moments là qu'il faut être fort psychologiquement pour se calmer et rester lucide malgré la fatigue.
J'arrive à détordre mon dérailleur à la main, regonfle à l'aide de ma 2ème et dernière cartouche ce PU*&#$N de boyau. Je finirai le vélo en mode papi dans les ronds points car la fuite a du s'agrandir au fil des km. Me reste 2km mais, comme on le voit sur la tof ci-dessus, je suis complètement à plat en passant devant le célèbre et très luxueux "Negresco":

T2
pas de jus à vélo, crevaison et chute sur la fin ... la motivation n'est plus trop là en voyant que j'ai mis 6h05 pour revenir au parc alors que je visais 5h40 :-(( Machinalement, je me change sans encombre et pars sur le marathon en vissant ma casquette sur la tête parce que l'abandon n'est pas une option.

COURSE
Comme souvent sur Ironman, la couse à pied consiste à parcourir 4 boucles d'un peu plus de 10km. La 1ère boucle me permet de constater les écarts avec les copains devant qui ont fait un vélo à leur niveau. J'essaie de passer au delà en pensant à ma famille et aux amis qui doivent me suivre sur le live mis en place par Ironman et profite de la chance d'être là sur cette promenade des anglais. Je baisse la tête et rentre dans ma bulle pour essayer de faire un joli marathon même si ça fait déjà presque 1 tour (10km) que je cogite en essayant de calculer le chrono final.

La fatigue est là à la fin de mon 2ème tour et boucle mon premier semi marathon en 1h55. Je commence à doubler de plus en plus de coureur et ma foulée me procure de bonnes sensations.
Le 2ème est le plus difficile psychologiquement sur une course si longue car après le vélo et 10km de course à pied, vous vous dîtes "punaise j'ai encore 32km à faire et j'suis crevé". Mais c'est dans la tête car, avec une bonne prépa, les jambes répondent bien donc plus qu'à allonger la foulée pour pas taper les chaussures au sol et maintenir l'allure.

on était 12 de l'AsvelTri à prendre le départ alors ça fait du monde qui t'encourage à chaque tour et comme je suis dans mon 3ème tour, je décide d'accélérer pour revenir à ma vitesse de début de marathon c'est à dire 12km/h. Au demi-tour soit au 25ème km, j'ai un début de crampe au mollet signe que je cours trop vite. J'avale plein de TUC et du coca au ravito d'après et au moment d'entamer mon 4ème et dernier tour, ça va mieux.
Un rapide calcul me fait comprendre que même à bonne allure je ne pourrais pas passer sous les 11h. Le dernier tour sera donc 100% plaisir ;-))

km35 : dernier demi-tour ... finir avec de bonnes jambes c'est grave euphorisant !! Quel pied de courir sans problème sur cette prom' bondée de monde qui encourage et applaudit à ton passage.


La ligne d'arrivée n'est plus qu'à 1km et je profite à fond de ce moment privilégié que chaque triathlète est venu chercher aujourd'hui.
Dernière ligne droite sur le tapis rouge et noir pour passer sous l'arche au bout de 3h53 de course à pied et entendre le speaker prononcer pour toi le slogan de la marque américaine : "YOU ARE A IRONMAAAAAN !!"

Même si déçu par ce chrono de 11h06 car visant 10h30, je suis tout de même lucide et heureux de faire parti des finishers 2016.
A noter pour mon prochain : s’entraîner à changer un boyau et mieux gérer la fin de prépa en relevant le pied plus tard ... surement pour cette raison que j'étais pas dans le tempo voulu.


MERCI à ma chérie qui me soutient dans ma passion sportive !! Je ne pourrai pas relever ce type de défi sans elle : je t'aime ma puce. Merci aussi à tous mes amis pour leurs sympathiques mots d'encouragement les jours précédents la course et pendant via mon mur Facebook ;-))
Plus qu'à réfléchir pour mon challenge 2017, mais j'ai déjà ma ptite idée ...